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Samedi 26 mars à 16h

 

La magie Méliès

Projection-spectacle tout public, imaginée et animée par Frédéric Tabet

 

Georges Méliès et ses espatrouillantes conférences

Cette « espatrouillante conférence » pour reprendre un terme forgé par Georges Méliès lui-même, est illustrée par de nombreux documents rares. Véritable exploration ludique et kaléidoscopique, elle invite le spectateur à un voyage dans l’univers de Méliès et de la magie de cette fin du XIXe siècle. Conçue en trois parties, chacune introduite par une expérience magique en direct, elle est rythmée par des projections de films de Méliès réalisés entre 1896 et 1905.

 

 

      Photo de tournage du film "Le Raid Paris Monte-Carlo en automobile" 

      © Cinémathèque française

 

Le voyage débute par une découverte des mondes du spectacle au XIXe, depuis les spectacles des curiosités foraines au renouveau du théâtre Robert-Houdin où Georges Méliès, l’homme-orchestre​, se présente. Il fait fureur avec ses multiples trucages. L’invention du cinéma le fascine. Il s’engage alors avec force et création, quitte le théâtre pour les studios vitrés de Montreuil. Georges Méliès explore, en cinéma, le mouvement, l’invisible, sans limite.

Frédéric Tabet est maître de conférences en études cinématographiques à l’Université Toulouse 2 Jean Jaurès et chercheur. Il est l’auteur du livre Le Cinématographe des magiciens (Presse Universitaire de Rennes, 2018).

Georges Méliès

1861-1938

Au sortir du lycée Louis Le Grand, le jeune Méliès, doué pour le dessin et la caricature, séjourne en Angleterre où il découvre la prestidigitation qu’il exerce ensuite au cabinet fantastique du musée Grévin à Paris. En 1888, grâce à l’héritage de son père, il rachète le théâtre Robert-Houdin, où il crée ses premiers spectacles d’illusion, à grand renfort de costumes, d’accessoires et d’automates. Il faut attendre 1896 et le triomphe du cinématographe pour que Méliès se décide à utiliser cette technique nouvelle. Après avoir tourné quelques vues animées semblables à celles des Lumière, Méliès choisit la voie de la fantasmagorie. Pour donner libre cours à son imagination, il fait construire à Montreuil un studio de cinéma, puis deux, berceaux d’une abondante production dans laquelle il met en pratique les trucages les plus inventifs : le fondu enchaîné, la surimpression, le ralenti, l’accéléré, l’arrêt sur image, etc. Jusqu’en 1912, sous l’enseigne Star Film, Méliès réalise plus de cinq cents films remplis de farces et attrapes, empreints d’une constante poésie. Mais la montée en puissance des compagnies Pathé, Gaumont et Éclair, qui ambitionnent un cinéma plus réaliste, le piratage incessant de ses œuvres aux États-Unis, entraînent la ruine progressive de Méliès à l’orée des années 1920. En 1952, un cinéaste consacre à l’auteur du Voyage dans la lune un très beau court métrage : Georges Franju, l’un des pères de la Cinémathèque française, institution qui peut s’enorgueillir aujourd’hui d’avoir construit en près d’un siècle une exceptionnelle collection de maquettes, affiches, costumes et dessins de l’artiste.

Vincent Vatrican

Directeur de l’Institut audiovisuel de Monaco

Les films de Georges Méliès

Films projetés dans leur version sonorisée

Le Raid Paris Monte-Carlo en automobile (1905, 10 min 15, sonorisé et avec des interventions de bonimenteurs)

Le Roi de Belgique Léopold II, célèbre pour ses accidents d’automobile, entreprend de faire avec sa voiture, ce voyage en deux heures.

L’enchanteur Alcofribas (1903, 3 min 40)

Un prince accompagne le vieux magicien Alcofribas dans une grotte souterraine où ce dernier exécute des tours de magie.

Escamotage d’une dame chez Robert Houdin (1896, 1 min 15)

Tour de magie d’un prestidigitateur avec une dame qui disparaît et réapparaît.

L’Illusionniste double et la tête vivante (1900, 1 min 15)

Dans cette scène absolument extraordinaire, deux illusionnistes ne sont qu’une seule et même personne.

Nouvelles Luttes extravagantes (1900, 2 min 15)

Parodie de diverses luttes foraines, avec diverses péripéties très amusantes.

La Lanterne magique (1903, 5 min)

Polichinelle et Pierrot construisent une lanterne magique géante avec laquelle ils font des projections sur un mur.

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