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Le songe de la lumière
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PREMIÈRE PARTIE :

L’instantané « Monaco en films », issu des collections de l’Institut.

LE SONGE DE LA LUMIÈRE de Víctor Erice

El sol del membrillo - Espagne, 1993, couleur, 133 min., vostf.

Réalisation : Víctor Erice. Scénario : Víctor Erice et Antonio López García. Image : Javier Aguirresarobe et Ángel Luis Fernández. Montage : Juan Ignacio San Mateo. Musique originale : Pascal Gaigne. Production : Carmen Martinez et María Moreno. Avec : Antonio López García (lui-même), Marina Moreno, Enrique Gran, María López, Carmen López, Elisa Ruiz.

L’HISTOIRE

À l’automne 1990, Antonio López décide de peindre le cognassier planté au milieu du jardin de sa maison madrilène. L’artiste prépare avec une attention particulière son matériel, délimite la perspective du tableau à venir et s’installe face à l’arbre. Commence un tête-à-tête entre le peintre et son « modèle ». Les passages incessants d’un certain nombre de personnages troublent sa tranquillité, à commencer par María, sa femme, et Enrique Gran, son ami. Ces visiteurs le poussent à s’interroger sur la portée de sa peinture et ce qu’elle occulte de la réalité.

CRITIQUE

Quelque chose dans le film est dit, que ni Erice, ni López, ni la peinture, ni le cinéma n’auraient pu dire ici seuls : que la vraie mémoire, c’est la présence, au réel, au monde, et que tout art véritable prend sa source dans la transmission de ce secret. Ce point suraigu et invisible de la présence du peintre, cet abîme lumineux dont le film recueille les clairs ruissellements, montré par le cinéma comme par un index silencieusement pointé, anéantit tous les noirs vols de blasphème en carton-pâte et apporte la certitude qu’aujourd’hui, le cinéma est bel et bien présent.

Tristan de Lajarte, Cahiers du cinéma n° 467-468, mai 1993, p 114.

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