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Podalydes © Philippe Quaisse - Unifrance.jpeg

MASTER CLASS BRUNO PODALYDÈS 

Lundi 30 janvier 18h30

Séance dans le cadre de la saison de conférences organisée par la Fondation prince Pierre de Monaco

Bruno Podalydès, la vitesse du film

 

Parmi les multiples questions auxquelles un cinéaste doit trouver des réponses à chacun de ses films, celle du rythme apparaît centrale et d’autant plus déterminante que le réalisateur œuvre dans le champ de la comédie. Certaines situations propres à susciter le rire semblent dépendre principalement de la vitesse impulsée par la mise en scène. Mais il est tout aussi vrai qu’il existe une force burlesque dont l’impact émane de sa lenteur.

Depuis Versailles Rive-Gauche (1992), Bruno Podalydès a signé plus d’une douzaine de films qui oscillent entre scénarios originaux (Voilà, 1994, Comme un avion, 2015, Les Deux Alfred, 2020) et adaptations (Le Mystère de la chambre jaune, 2003, Le Parfum de la dame en noir, 2005, Bécassine !, 2018) et où, au-delà de ses variations, s’affirme une vitesse toute personnelle. La dynamique du récit n’y cède jamais la place au temps du regard. Cette signature est cependant moins préméditée que relevant d’un état d’esprit, d’un rapport plutôt lent que Podalydès entretient avec la marche du monde. Il raconte avoir été souvent surpris du décalage entre le tempo qu’il avait cru mettre en place et la perception qu’en avaient ses premiers spectateurs. Évoquer le rythme d’un film, c’est se pencher sur la direction d’acteurs, la façon dont la caméra embrasse l’espace, la durée des plans, les partis pris du montage, tout un ensemble de paramètres dont il sera question à l’occasion de cette rencontre avec Bruno Podalydès, ponctuée de la projection d’extraits de ses films.

Jacques Kermabon

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