top of page
A History of violence
Lire la vidéo

PREMIÈRE PARTIE :

L’instantané « Monaco en films », issu des collections de l’Institut, suivi d’un court métrage :

Sangre de unicornio d’Alberto Vázquez (Espagne, 2013, couleur, 9 min., vostf).

Deux oursons partent chasser la licorne, leur gibier préféré. Les licornes ont une chair tendre et un sang au délicieux goût de myrtille dont les oursons ont besoin pour rester tellement mignons.

A HISTORY OF VIOLENCE de David Cronenberg

A History of Violence - États-Unis, 2005, couleur, 90 min., vostf.

Réalisation : David Cronenberg. Scénario : Josh Olson d’après la bande dessinée de John Wagner et Vince Locke. Image : Peter Suschitzky. Son : Glen Gauthier. Musique originale : Howard Shore. Direction artistique : James McAteer. Décors : Carol Spier. Costumes : Denise Cronenberg. Montage : Ronald Sanders. Effets spéciaux : Neil Trifunovich. Production : BenderSpink (Los Angeles). Avec : Viggo Mortensen (Tom Stall/Joey Cusack), Maria Bello (Edie Stall), Ed Harris (Carl Fogarty), William Hurt (Richie Cusack), Ashton Holmes (Jack Stall), Greg Bryk (Billy), Stephen McHattie (Leland), Peter MacNeill (le shérif Sam Carney), Bill MacDonald (Frank Mulligan).

.

 

L’HISTOIRE

Deux tueurs massacrent les gérants d’un motel perdu dans l’Amérique profonde. Dans une petite ville tranquille, Tom Stall tient un snack. C’est un homme sans histoire, marié à Edie et père de deux enfants, Jack et Sarah. Lorsque les deux tueurs entrent dans son restaurant et le menacent, lui et ses clients, il fait preuve de réflexes surprenants et les tue. Tom devient dans l’instant une célébrité locale. Très modeste, il vit mal cette notoriété soudaine. Edie fait front avec lui. Alors que les médias semblent rassasiés, Carl Fogarty débarque dans le restaurant avec ses deux hommes de main.

CRITIQUE

Que fait le cinéaste canadien David Cronenberg lorsqu’il abandonne les appareils à transformer les hommes en mouche, les jeux vidéo branchés sur le système nerveux des protagonistes, la libido chauffée à blanc sur de la tôle froissée et autres joyeusetés qui lui valent la réputation méritée d’un grand cinéaste de genre ? La réponse est simple, elle tient en un mot dont on se garde d’abuser dans ces colonnes : un chef-d’œuvre. A History of Violence est un chef-d’œuvre tel que les cinéphiles et le plus large public les apprécient, en vertu de l’empreinte industrielle du projet (un film de commande adapté de la bande dessinée éponyme de John Wagner et Vince Locke), de la simplicité du propos (une histoire rectiligne, hyper efficace, qui file droit comme une flèche au cœur de la cible), et du genre auquel il appartient (un pur thriller). Tout le génie du cinéaste consiste évidemment à respecter l’apparence de ces définitions pour mieux les atomiser de l’intérieur.

Jacques Mandelbaum, Le Monde, 1er novembre 2005.

bottom of page