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L'inconnu de Shandigor
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PREMIÈRE PARTIE :

L’instantané « Monaco en films », issu des collections de l’Institut.

L’INCONNU DE SHANDIGOR de Jean-Louis Roy

Suisse, 1968, noir et blanc, 95 min.

Réalisation : Jean-Louis Roy. Scénario et dialogues : Gabriel Arout. Image : Roger Bimpage. Montage : Françoise Gentet. Musique originale : Serge Gainsbourg, Alphonse Roy. Production : Frajea Film. Avec : Daniel Emilfork (Von Krantz), Marie-France Boyer (Sylvaine), Ben Carruthers (Manuel), Jacques Dufilho (Shoskatovich, chef des Russes), Howard Vernon (Yvan), Serge Gainsbourg (le chef des Chauves), Jacqueline Danno (Esther).

 

L’HISTOIRE

Un savant atomiste demi-fou, von Krantz, a découvert l’Annulator, un procédé permettant de désamorcer les armes nucléaires. Von Krantz, infirme, vit enfermé dans sa villa avec sa fille, Sylvaine, et son assistant, Yvan, sur lesquels il exerce une tyrannie impitoyable. Les agents de diverses puissances étrangères tentent de s’emparer des plans de l’Annulator et un véritable ballet d’espions va se dérouler autour de la villa et de ses trois habitants. Les Russes de Shoskatovich, les Américains de Bobby Gun et les « Chauves » de l’étrange Mister Spy sont à l’affût.

 

CRITIQUE

Quand il s’exprime par le moyen de l’humour, ce film est une réussite, une petite merveille de drôlerie et de simplicité, construit avec une rigueur d’autant plus grande que l’on peut constater à chaque instant un sens et une sûreté dans la mise en scène très étonnants pour un premier long métrage. Il s’agit là bien entendu d’un film satirique qui doit être vu sous l’angle du rire. Et même si certains détails précis, dans les rapports du savant Von Krantz avec sa fille Sylvaine, ne laissent pas d’être très inquiétants (il suffit pour cela de lire entre les lignes d’une allégorie sur la création scientifique, la paternité, les schémas œdipiens considérés du point de vue de l’espionnage) on ne peut rester insensible à une qualité constante d’humour qui n’est que l’autre face de la gravité, d’un certain pessimisme. Et que traduit parfaitement l’épilogue en forme de symbole amusé.

Charles Jameux, Positif n° 99, novembre 1968, p 63.

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